Le Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM) a vivement critiqué le récent communiqué de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) concernant la Grâce royale accordée à des journalistes, le qualifiant de « vicieux » et d'« inexact ».
Dans une mise au point adressée à la FIJ, le SNPM a dénoncé les déclarations attribuées à Tim Dawson, vice-secrétaire général de la FIJ, affirmant que celles-ci contiennent des informations erronées et biaisées, et qu'elles reflètent un jugement politique sans rapport avec les traditions syndicales. Le syndicat a également déploré l'absence de coordination avec lui, ainsi que la non-prise en compte de son avis avant la publication du communiqué. Le SNPM a rappelé que la FIJ consulte habituellement l'organisation syndicale représentant le pays concerné, une procédure qui n’a pas été suivie cette fois-ci.
Le SNPM a également critiqué la FIJ pour avoir ignoré la déclaration à la presse de son président à l’occasion de la Grâce Royale, préférant mettre en avant ses propres conclusions. Cette démarche, selon le syndicat, est inacceptable pour un membre de la FIJ. Le syndicat a souligné que le communiqué de la FIJ ne respecte pas les positions de la FIJ concernant les journalistes poursuivis pour des affaires de droit commun et non pour des dossiers liés à la presse et l'édition.
Le SNPM a qualifié de « précipité » le communiqué de la FIJ, estimant qu'il ne se conforme pas aux règles de base de l'action syndicale, qui doivent être fondées sur la rigueur et l'objectivité. Le syndicat a également relevé que la diffusion de ce communiqué ne respectait ni les rapports, ni les données, ni les positions de la FIJ concernant les journalistes concernés.
Le SNPM s'est interrogé sur l'identité des journalistes mentionnés dans le communiqué de la FIJ, rappelant que son propre rapport annuel sur la liberté de la presse, qui devrait être adopté par la FIJ, ne fait aucune référence à ces données.
Par ailleurs, le SNPM a exprimé son étonnement de voir la FIJ évoquer l'affaire dite « Pegasus » dans son communiqué, rappelant que ce dossier a déjà été examiné en coordination avec la FIJ. Le syndicat a accusé la FIJ de ne pas avoir respecté les positions et les rapports émanant du SNPM, ni ses propres déclarations sur le sujet. Le SNPM a conclu que le communiqué de la FIJ trahit clairement un caractère politisé, reprenant les allégations du rapport de l'organisation « Forbidden Stories » sur l'utilisation supposée du logiciel Pegasus par les autorités marocaines pour espionner des journalistes.
Le SNPM a rappelé que le gouvernement marocain avait demandé des preuves et recouru à la justice pour réfuter ces allégations, en fournissant des expertises technologiques pour les déconstruire.