Quelques heures avant le début du premier match de l’équipe marocaine en Coupe du monde féminine organisée en Australie, un journaliste de la BBC a osé demander à la capitaine de l'quipe du Maroc, Ghizlane Chebbak, si l’équipe nationale comptait des joueuses homosexuelles. Une question jugée « politique » et hautement « inappropriée ».
Avant la rencontre opposant l’équipe marocaine à l'équipe allemande, la capitaine Ghizlane Chebbak a eu droit à une question des plus dérangeantes.
Lors d’une conférence de presse organisée quelques heures avant le début du match, elle a été questionnée par un journaliste de la BBC sur la présence ou non de joueuses homosexuelles dans la sélection, et comment ces dernières sont traitées, en indiquant qu’« au Maroc, il est illégal d’avoir une relation homosexuelle. Avez-vous des joueuses homosexuelles dans votre équipe et comment se passe leur vie au Maroc ? »
La question posé a été jugée « politique » par la modératrice de cette conférence de presse, mais le journaliste en question a maintenu sa position en martelant : « Non ce n’est pas politique. Il s’agit de personnes, cela n’a rien à voir avec la politique. S’il vous plaît, laissez-la répondre à la question. »
Il est à savoir que cette question n’a été posée que pour provoquer les joueuses marocaines. Cette interrogation renvoie à un vieux stéréotype très caricatural mêlant pratique du football par des femmes et homosexualité, et cela dépeint une attitude très misogyne du journaliste de la BBC qui ne s’est même pas présenté car sachant que sa question était complètement inappropriée et avait une intention malsaine.
En réaction à cette question, Ghizlane Chebbak a laissé à la modération de la rencontre, le soin de gérer cette situation. Dans une réaction exemplaire, la joueuse a fait preuve de retenue malgré l’étonnement provoqué par cette question inappropriée, raciste et provocatrice.
Par ailleurs, la BBC a déclaré à la CNN, « nous reconnaissons que la question était inappropriée ». Toutefois, la BBC n’a pas fait d’excuses publiques et n’a pas mentionné le nom de ce porte parole.
