Si le mois de septembre marque la rentrée universitaire pour beaucoup de nouveaux inscrits dans des écoles supérieures, ce ne sera pas le cas pour certains d'entre eux, qui ont essuyé un refus de visa pour des études en France. Au tour des étudiants d'être les victimes collatérales de la réduction d’octroi de titres de séjour par les autorités françaises.
Des refus systématiques à des dossiers pourtant éligibles, c’est l’expérience de beaucoup de demandeurs marocains de visas pour la France, qu’ils soient artistes, membres de la famille d’un ressortissant binational, salariés en mission, ou même officiels. Depuis un an, la restriction sur l’octroi des titres de séjour ratisse tellement large qu’elle n’épargne plus désormais les étudiants, en contradiction avec le satisfecit affiché quant au rayonnement universitaire français à l’étranger. Touchés à leur tour par cette mesure que des élus français qualifient volontiers de rétorsion, les étudiants, en première année de licence ou de master, voient leur rêve de rejoindre une université ou une école en France tomber à l’eau à quelques semaines de la rentrée. Pour beaucoup, qui ont mis les économies familiales dans ce projet, c’est toute l’année universitaire qui risque d’être perdue.