La situation de crise aux dimensions multiples impacte considérablement les filières de production de lait et de viandes rouges au Maroc. Dans une enquête publiée à ce sujet, Médias 24 a rappelé qu’une première alerte avait été donnée en septembre, sur la baisse des collectes dans les bassins laitiers. Le chiffre avoisine «les 40% dans le Doukkala», qui représente «18% de la production nationale et 58% de la production de la région Casablanca-Settat». Le média rapporte que malgré les différences d’une région à l’autre, cette tendance reste générale, au vu d’«une conjoncture internationale inflationniste (reprise post-Covid et guerre en Ukraine), conjuguée à deux, voire trois années de sécheresse consécutives». L’évolution des prix des intrants a également pesé sur l’activité.
Il en est de même pour les viandes rouges, dont la hausse des prix s’explique par l’augmentation des prix des aliments pour le bétail, importés en grande partie. «Cette deuxième alerte, donnée au mois d’octobre, nous informe que la tendance d’augmentation des prix des viandes rouges (comme celle des viandes blanches d’ailleurs) aura tendance à continuer au vu de la faiblesse de l’offre disponible sur le marché», fait savoir Médias 24. L’enquête apprend ainsi que «le cheptel national de vache laitière est en train d’être sacrifié», dans un contexte où, au pied du mur, les éleveurs optent pour l’abattage plutôt que de «payer un surcoût». Ainsi, «cette baisse de cheptel peut être de l’ordre de 35% à 45% selon les producteurs et les régions», révèle la même source.