Le système des retraites au Maroc continue de susciter de vives inquiétudes sur sa soutenabilité financière, malgré une amélioration temporaire de ses performances en 2024, portée par la bonne tenue des marchés des capitaux. Selon la douzième édition du rapport sur la stabilité financière, les projections actuarielles indiquent que le régime de la CMR-RPC devrait connaître un premier épuisement de ses réserves dès 2030, tandis que celui du RCAR atteindrait ce point critique en 2052.
Le récent discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste, à l’occasion de la Fête du Trône, évoquant un Maroc à deux vitesses en matière de développement territorial, trouve un écho saisissant dans le paysage des retraites. Alors que les régimes privés, tels que la CNSS et la CIMR, affichent des soldes techniques excédentaires en constante progression, les régimes publics, notamment la CMR-RPC et le RCAR-RG, s’enfoncent dans des déficits techniques de plus en plus préoccupants.
