L’Egypte se prépare à une élection présidentielle sans surprise, qui devrait voir le président sortant Abdel Fattah al-Sissi remporter un troisième mandat, malgré la grogne sociale qui monte sur fond de grave crise économique.
Du dimanche au mardi prochains, les Égyptiens de plus de 18 ans auront à choisir entre quatre candidats: Abdel Fattah al-Sissi, au pouvoir depuis qu’il a renversé l’islamiste Mohamed Morsi en 2013, et trois autres candidats globalement peu connus du grand public.
Dans le pays le plus peuplé du monde arabe, avec près de 106 millions d’habitants, le dispositif s’annonce pharaonique: quelque 9.400 bureaux de vote, 15.000 employés de la Justice mobilisés et une période de vote étalée sur trois jours. Les résultats seront annoncés le 18 décembre, à moins qu’il ne faille organiser un second touro, un scénario néanmoins peu probable à la lumière des élections de 2014 et 2018, remportées par M. Sissi avec 96% des voix.