Alors qu’il a totalement perdu le contrôle sur ses «territoires libérés», le Polisario continue de vendre l’illusion à ces bailleurs de fonds étrangers. Sa dernière victime, une délégation sud-africaine qui visite les camps de Tindouf.
Depuis quelques jours, une délégation de l’Afrique du sud effectue une visite dans les camps de Tindouf. Accueillie au début de son séjour avec les honneurs, la mission a fini par donner quelques soucis à la direction du Polisario, notamment lorsqu’elle a voulu se rendre à l’université de Tifariti. Un établissement, situé dans ce que le Front considère comme «territoire libéré», qui a bénéficié ces dernières années de financements conséquents des Sud-africains.
Or ce territoire, au même titre que Bir Lahlou, échappe désormais au contrôle du mouvement séparatiste. Sa rupture du cessez-le-feu, actée le 13 novembre 2020, en riposte à l’opération déclenchée le même jour par les Forces armées royales à El Guerguerate, a complètement chamboulé l’ordre qui prévalait sur le terrain, depuis l'accord signé en 1991 sous l'égide des Nations unies.