Programmée depuis belle lurette pour ce lundi 12 février, demandée par Alger et censée sceller une «réconciliation», la visite du ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, en Algérie a été annulée au pied levé par le régime du pays voisin. Derrière le voile d’un souci «d’agenda» se cache le pari définitivement perdu d’un impossible retour de Madrid sur son soutien à la marocanité du Sahara occidental.
La volte-face est de celles dont seule l’Algérie du duo Tebboune-Chengriha a le secret. En plus d’être une insulte éhontée aux règles diplomatiques les plus élémentaires, elle en dit (là encore) long sur un régime qui fonctionne, ou pas, à hue et à dia. Imaginez une visite officielle, programmée depuis fort longtemps et portant une forte charge symbolique, puisque supposée tourner la page de deux années de conflit plus ou moins ouvert entre deux pays, qui se retrouve annulée moins de 12 heures avant d’avoir effectivement lieu.